
Garance : la solidarité fraternelle est en route!
La délégation a lancé aujourd’hui son dispositif d’aide et d’accompagnement aux personnes les plus impactées par le cyclone dévastateur qui nous a frappés il y a 10 jours. Les salariés et des membres de l’équipe urgence étaient sur le pont depuis une bonne semaine déjà, à sillonner les zones sinistrées et à se concerter avec les instances officielles et les partenaires associatifs, afin de définir les « priorités prioritaires. » Comme chacun sait, les quartiers et les populations durement touchés sont nombreux et il faut bien commencer quelque part !
En tant qu’acteur dans le cadre du plan Orsec, le Secours Catholique intervient dans un second temps, lorsque s’achève le travail des premiers secours. Le dispositif de la délégation prévoit une intervention solidaire basée sur « l’assistance globale » : une aide matérielle, mais aussi et surtout, un soutien moral et un accompagnement qui peut se prolonger pendant plusieurs mois, voire plusieurs années. Michelle Vital, présidente de la délégation, rappelle qu’après l’ouragan Irma, qui a dévasté l’île antillaise de Saint Martin en 2017, l’accompagnement de l'équipe urgences a duré au moins 3 ans! Dans l’immédiat, le Secours Catholique figure parmi les premières associations à se mettre en route après Garance.
Touchés, mais pas coulés!
Ce matin, une cinquantaine de bénévoles ont rallié Bras-Panon pour un premier briefing avant le départ sur le terrain. Il y a des bénévoles de toute l’île, mais la majorité vient du nord-est. Plusieurs ont essuyé des dégâts importants chez eux, mais ils tiennent à être présents pour accompagner les autres sinistrés. « Nous sommes touchés, mais pas coulés ! » annonce fièrement la présidente, qui fait partie des impactés et avoue « n’avoir jamais vu ça».
Ce qui est important, c’est la rencontre
Un petit rappel de la démarche à suivre est présenté par Jacques et Pascale, qui martèlent leur message : lors de la première visite, ce qui est important, c’est la rencontre ; les bénévoles qui vont faire du porte à porte rencontreront peut-être des habitants qui n’ont encore vu personne. L’aide matérielle arrivera lors d’une visite retour, sous forme de bons d’achat. Elle s’articulera autour de trois axes prioritaires : l’alimentation, le mobilier, et le « petit » matériel de construction permettant de « colmater » une maison endommagée, en attendant les artisans et la prise en charge par les assurances. A noter que le Secours Catholique sera présent aussi au « village de la solidarité » installé dans les jardins de la mairie de Saint-Benoît jusqu’au 14 mars.
Une fois les informations notées et enregistrées, les binômes peuvent se former et on répartit les quartiers et les rues à visiter dans l’après-midi. Une petite pause conviviale, sous forme d’un repas partagé, et c’est le départ vers les premières zones recensées ; en fin d’après-midi, un débriefe avec chaque binôme permettra de récolter les premiers témoignages, impressions et demandes d’aide. La séquence se répétera demain, après-demain et la semaine prochaine, voire plus... le temps qu’il faudra pour tendre la main à ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont été meurtris par le passage de Garance.