Un chantier solidaire à Langevin
Dans le quartier de la Passerelle à Langevin, la chapelle Notre-Dame-des-Jeunes est un véritable lieu de vie. Mais depuis quelque temps, cette église quelque peu défraîchie avait besoin justement... d'un coup de jeune !
Ainsi fin juin, une vingtaine de jeunes, membres de Young Caritas et d'autres associations partenaires du Secours Catholique (Magis, Église 2.0, l'aumônerie de l’université), ont débarqué pour rénover le bâtiment tout en voulant nouer des contacts avec les paroissiens du quartier.
Accompagnée de quatre organisateurs et de quelques jeunes du quartier, venus prêter main forte, l'équipe a entrepris de repeindre entièrement l'intérieur de l'église, de carreler la salle paroissiale et de refaire les trois façades extérieures, et même parfois sous la pluie qui s'était invitée sur le chantier !
On a travaillé dur, mais les trois jours passés sur le chantier ont fourni également l'occasion de passer des moments de convivialité : avec des jeux de société, en musique et aussi de partager un temps spirituel lors d'une soirée de louanges. Des relations fraternelles se sont créées entre les jeunes et avec les habitants surtout pour ceux qui ont été hébergés par des familles.
Le bilan que tirent les jeunes de cette expérience est unanimement enthousiaste. D'une part, ils se félicitent de tout le travail accompli durant ces quelques jours. Tout a pu être réalisé alors que beaucoup n’avait aucune expérience en chantier. Comme le dit Ludovic : « Tout le monde a donné ce qu'il pouvait, on a bien bossé ! ».
« On peut être fiers de nous car on n'est pas du bâtiment et on a pu aller au bout, »
Tous ont été séduits par l’accueil extraordinaire des paroissiens. Certaines rencontres ont permis de découvrir une autre facette de l’île et de ses habitants - un côté local, d'honnêteté, de bienveillance, de bonté - et cet accueil chaleureux a interpellé plusieurs personnes.
« L’hospitalité réunionnaise est incroyable, dit Nathan, ça m'a permis de redécouvrir mon île ». Séverine aussi a été marquée par l'ambiance familiale à Langevin : « On a été accueillis comme si on était de la famille, il y avait une bienveillance constante, » se réjouit-elle
« La qualité d'accueil est à méditer pour chacun : d’où vient le manque d'hospitalité dont notre société souffre ? »
Quentin, qui habite le quartier, répond : « On a fait du mieux qu’on pouvait pour accueillir les bénévoles afin d’échanger sur la culture de ce quartier un peu délaissé, et aussi pour les remercier car ,sans cette action, l'église aurait, en moins d'un an, été abandonnée ». Donnant donnant - même si, à l'instar de Marie, certains jeunes estiment qu'ils ont reçu plus qu'ils n'en ont donné. Comme à Mafate...
Bien sûr, les participants sont prêts à refaire un chantier. Certains veulent aussi revenir à la Passerelle car « Des liens se sont créés et il ne faudrait pas les perdre. Il faut que ça continue ». Comme le dit David : « Il y a des lieux et des personnes qui marquent ».
