Premier concours Fonnkèr : les participants / auteurs reçoivent le recueil de leurs poésies

Quand la Délégation a lancé son premier concours de poésie / fonnkèr il y a 18 mois, la promesse a été faite de réunir toutes les poésies reçues en un recueil qui serait offert aux participants / auteurs. Promesse tenue depuis samedi ! 

Une centaine de personnes – auteurs et accompagnants – étaient présents à la cure de Saint Denis pour la cérémonie de remise de livres:  75 textes poétiques, écrits soit en créole soit en français, en réponse à la question posée par les organisateurs : « Kosa èt pov ? / Qu’est-ce qu’être pauvre ? »

Joliment illustré par une lauréate du concours, ce recueil est la preuve tangible que l'invitation de s'exprimer - ou plutôt témoigner - a dépassé des les espérances des organisateurs et du jury. La quasi-totalité des auteurs voient leur nom en noir et blanc en bas d’un texte dans une publication pour la première fois. Ecrire sur la pauvreté – la pauvreté dans toutes ses formes, visibles ou moins visibles - n’est pas pour eux un exercice intellectuel : c’est un cri de coeur, une confidence intime, un regard lucide sur le vécu. Mais aussi un chant d’espérance.

Michelle Vital, présidente de la délégation local du Secours Catholique, l’a bien souligné lors de la cérémonie de remise : « Vos poèmes sont bien plus que des textes : ce sont le reflet de notre société. Vous avez mis des mots là où il y a trop souvent silence. Les mots ont un pourvoir, ils ouvrent les yeux!"

Mgr Gilbert Aubry, évêque émérite du diocèse de la Réunion et président du jury du concours, a donné au recueil le titre de Farfar mon peï, en référence à la vaste étagère de la cuisine traditionnelle : « Vos poèmes nous nourrissent, comme les aliments que l’on stockait au-dessus du foyer », dit-il.

"La richesse lé dans ma pauvreté"

Certains auteurs / participants ont également pris le micro pour témoigner de leur expérience. Ils ont parlé avec joie et avec fierté de leurs liens avec l’écriture, de leur motivation, également de leur regard sur la pauvreté. Chaque témoin a terminé par la lecture de son poème, une interprétation vibrante et dynamique qui a beaucoup ému. Mme Brigitte Maillot, dont le poème se termine « la richesse lé dans ma pauvreté », l'affirme énergiquement : « il y a des lumières au bout du fénoir !» Le poème de cette lauréate vient d'être mis en musique. Un groupe d’élèves du collège Saint-Charles, qui ont travaillé le sujet en cours pendant plusieurs semaines, a rappelé par sa présence que la poésie attire à tout âge et peut être individuelle mais aussi collective.

Rémi, notre délégué, a profité de cette belle occasion pour lancer la deuxième édition du concours de poésie. Celui-ci se déroulera à partir du 15 décembre et jusqu’au 16 mars 2026, et le thème choisi est : « Tonbé-lévé / Se relever ». Un thème que Rémi estime bien en phase avec le contexte actuel et avec cette fin d’année jubilaire, puisqu’il évoque la résilience et aussi l’espérance...

Pour tout renseignement concernant les modalités de ce nouveau concours, n’hésitez pas à contacter la délégation : reunion@secours-catholique.org.  A vos plumes et vos claviers !