Repas solidaire à St-Paul
Dimanche 13 novembre 2021, l’équipe du lundi de Saint-Paul et une famille au grand cœur ont uni leurs efforts pour réaliser un moment de partage. Pour une fois, si nos bénévoles ont mis la main à la pâte pour distribuer des barquettes, elles n’étaient pas derrière les fourneaux. Le cari a été préparé et cuisiné par les membres et amis d'une famille qui se sont associés au Secours Catholique. C’est la deuxième fois que les deux groupes s’unissent pour venir en aide aux sans-abris.
Deva est à l’origine de ce geste : « En 2021, tout le monde devrait avoir accès à au moins un repas par jour, mais ce n’est pas le cas, explique ce monsieur généreux et fédérateur. Nous qui sommes ici ce matin, on mange à notre faim parce qu’on a un travail. On a voulu faire quelque-chose, à notre façon, en fonction de nos moyens, pour ceux qui n’ont pas cette chance.»
Deva enrôle donc sa famille et ses amis, les jeunes et les moins jeunes, et parfois les amis des amis, pour offrir de temps en temps un repas aux plus défavorisés. La cuisine se fait sur feu de bois, dans la cour chez lui. Dès 6 heures du matin, le groupe se met au travail pour préparer le cari, poulet ou cabri au choix et remplir quatre-vingts barquettes accompagnées d’un fruit et d’une bouteille d’eau. « Chacun a son rôle dans la préparation du repas et apporte ce qu’il peut, explique Deva. Certains donnent de leur temps, d’autres apportent une contribution financière. Nous faisons cela quand on peut, plusieurs fois par an, et cela depuis 4 ou 5 ans. »
Le groupe aimerait bien renouveler l’expérience à Noël, sur le front de mer cette fois. Aujourd’hui, le repas coïncide avec la fin de la fête du Dipavali à Saint-Paul. La famille, majoritairement hindouiste, n’a pas retenu la date à cause de cela, mais reconnaît que la fête de la lumière ajoute du sens à leur action. Eux aussi, d’une certaine façon, apportent "de la lumière".
Pendant le carême, nos bénévoles de Saint-Paul ont participé à deux actions de ce type avec des groupes musulmans qui tenaient à marquer ainsi le Ramadan. Une belle façon de rappeler qu’au-delà des discours, le dialogue interreligieux s’exprime aussi par des gestes de fraternité.
