Formations multiples pour les bénévoles
Avec la reprise des actions, la formation des bénévoles se remet en route. En octobre, plusieurs sessions étaient proposées dans l’Ouest, dans le Nord et dans le Sud.
A Bois d’Olives, une dizaine de bénévoles venus de Bellemène, Piton Saint Leu, Ravine Cabris ou bien La Possession ont bénéficié d’une journée de formation PSC 1 (Prévention et Secours Civiques Niveau 1) dispensée avec beaucoup de pédagogie par Axel, formateur bénévole à la Protection Civile. Depuis le soin de petits bobos jusqu’au massage cardiaque et l’utilisation du défibrillateur, les futurs secouristes ont appris les réflexes à acquérir et les bons gestes à trouver dans les situations d’urgence de la vie courante.
L’équipe a travaillé dans la bonne humeur, grâce au dynamisme du formateur qui a combiné un savant mélange de théorie et pratique, tout en ajoutant une bonne dose d’humour à son enseignement, malgré la gravité potentielle de certaines situations envisagées (brûlures, malaises, perte de connaissance, blocage respiratoire, traumatismes…). Lors du bilan, le verdict était unanime : « impeccable ! » Ajoutons que Axel le formateur était du même avis : il ne s’attendait pas à être aussi bien accueilli par le Secours Catholique !
Bien accueillir, c’était aussi le maître mot de la formation organisée à Plateau Caillou et dans les tout nouveaux locaux de la Kaz Fraternelle à Sainte Clotilde. Ces sessions s’adressaient à tous les bénévoles qui d’une manière ou d’une autre sont amenés à accueillir l’Autre : les deux groupes ont exploré pendant deux jours « L’accompagnement dans une relation humanisante ».
Là aussi, un savant mélange de théorie, de pratique et d’échanges spontanés ou encadrés a rythmé la formation. Thierry, animateur au CEMEA, a d’abord fait découvrir la « pyramide des besoins », théorie développée par un psychologue américain qui permet de classer les besoins humains par ordre d’importance en 5 niveaux. Selon cette théorie, nous recherchons à satisfaire chaque besoin d’un niveau donné de la pyramide avant de penser aux besoins situés au niveau supérieur: à satisfaire, par exemple, les besoins physiologiques avant les besoins de sécurité, et avant ceux d’appartenance ou de reconnaissance et d’estime de soi. Or, ce sont ces deux derniers « niveaux » qui seraient les plus marquants pour un individu – et c’est justement à ces niveaux qu’intervient (principalement) le Secours Catholique.
Armés de ces notions, les participants ont recensé les points de vigilance pour un(e) bénévole (attitude, posture…) avant de les expérimenter à travers des jeux de rôle. Des scénarios divers ont été « passés à la loupe », permettant de faire émerger d’autres éléments clés de l’accueil, tels que l’écoute active et l’empathie.
Une fois de plus, la formation a été largement plébiscitée. Clély, de l’équipe Sainte Rose, résume son ressenti :« Je suis bénévole depuis peu de temps et cela m’a vraiment apporté un plus. Je confondais besoins vitaux et besoins d’appartenance – je ne faisais pas forcément la différence. La mise en pratique a été très enrichissante aussi, j’ai appris plein d’autres choses. Lors de la formation, tu te dis « tiens, j’aurais pu faire comme ça ou comme ça pour tel ou tel cas ».
Autre élément discuté pendant la formation : l’importance de pouvoir se confier, se décharger un peu du fardeau lorsque l’histoire humaine que l’on vient d’« accueillir » est lourde à porter. « La personne qui vient te voir vide son sac, dit Clély, mais toi après, tu restes avec ça. » Les bénévoles aussi ont des besoins !