Suite au cyclone Belal, le Secours Catholique se mobilise
Suite au passage du cyclone Bélal, le Secours Catholique s’est mobilisé pour venir en aide aux personnes qui en ont été victimes.
Le dispositif Urgences a été activé le 23 janvier. Le Secours Catholique a en effet été appelé à intervenir dans le cadre du plan ORSEC « en seconde ligne, une fois que tous les autres sont partis », précise Michelle Vital, présidente de la délégation du Secours Catholique de la Réunion. Les mots d’ordre sont, comme toujours, écoute et accompagnement : l’action va se centrer principalement sur ces deux principes fondamentaux et sur l’aide alimentaire (éventuellement sur d’autres aides) en fonction des besoins exprimés. Une trentaine de bénévoles venue des quatre coins de l’île s’est mobilisée pendant quatre jours pour aller à la rencontre des familles dans les communes ou les quartiers les plus touchés, parmi lesquels: Sainte-Suzanne, Salazie, Ilet Coco (Saint-Benoît), La-Plaine-des-Cafres, La-Plaine-des-Palmistes, La Montagne, Saint-François.
En tout, les bénévoles ont rencontré une centaine de familles recensées dans un premier temps par le CCAS de chaque commune. Si les habitants n’avaient pas, pour la plupart, subi de gros dégâts structurels, les coupures prolongées d’eau et d’électricité ont occasionné la perte de ce qu’il y avait au congélateur ou au frigo. Certains ont subi des coupures successives, ce qui n’a pas facilité la gestion de la situation. Certaines personnes ont reçu une aide matérielle (bons alimentaires, rachat de meubles ou électroménager) ; d’autres ont été orientées vers les collectivités afin de pouvoir bénéficier d’aides spécifiques auxquelles elles peuvent prétendre. « Nous nous sommes ainsi rendu compte que beaucoup de personnes en précarité ne connaissent pas leurs droits et sont laissées pour compte par la société», confie la présidente.
Mais les bénévoles ont surtout ressenti un besoin de parler et de vider son sac, notamment chez les personnes âgées et/ou isolées. Les personnes rencontrées étaient contentes d’avoir de la visite et un soutien moral; elles racontaient leur expérience, mais aussi leurs difficultés quotidiennes. Le cyclone a aggravé celles-ci mais les problèmes étaient là bien avant, qu’ils s’agisse de souffrances morales (solitude, maladie, éloignement de la famille etc.) ou matérielles (absence de revenus, habitation insalubre, infiltrations…). « Nous n’avons pas de baguette magique, mais nous pouvons au moins alerter sur ces situations et accompagner les victimes, » estime une bénévole.
Lors de notre passage, certaines familles attendaient encore une prise en charge par les collectivités. Certains ont d’ailleurs été étonnés de la rapidité de la réaction du Secours Catholique. « Vous êtes les derniers à être passés mais les premiers à être revenus ! » s’est exclamé un bénéficiaire à qui on a remis un bon d’achat. La mission continue dans certains quartiers afin, comme le disait Mgr Rodhain, le fondateur du Secours Catholique, de « faire rayonner la charité pour une société plus juste et fraternelle ».