À Bellemène, coudre, crocheter et ouvrir son cœur aux autres

Décidément, ça bouge à la Kaz Zarboutan ! Deux autres ateliers, en sommeil depuis un an pour cause de pandémie, ont repris ce mois-ci : l'atelier crochet se réunit le jeudi après-midi, une fois tous les 15 jours, tandis que l'atelier couture fonctionne le mardi, toutes les semaines.

Virginia, qui anime l'atelier Crochet, a longtemps été bénévole à la boutique solidaire et quand celle-ci a fermé (car trop exiguë pour que les mesures sanitaires y soient respectées), elle a cherché à faire autre chose. « Comme je savais faire, explique-t-elle, je me suis dit autant apprendre aux autres ». Cet après-midi, elle guide les premiers pas de Marie-Rose et Sabine tandis que Marie-Ange, plus expérimentée, achève un premier bonnet. 

Le projet, en effet, du groupe est de crocheter des bonnets, et pourquoi pas plus tard des petites pieuvres et des gigoteuses, pour les bébés prématurés d’un hôpital proche. « L’objectif de ces ateliers est de créer des liens, une interaction entre les participantes qui peuvent s’initier au crochet ou à la couture. Il s’agit aussi d’allier créativité et solidarité en œuvrant à une cause fraternelle qui répond à des besoins réels et immédiats », explique Fabienne, responsable du secteur.

Confectionner des jouets pour les enfants hospitalisés est également le projet de l'atelier couture. Actives à la Kaz Zarboutan depuis de longue date, Monique, Richela, Marlène et Ginette ont l'habitude de coudre, notamment pour les petits enfants en métropole. Mais ces quatre voisines qui habitent la même rue, apprécient l'occasion de se retrouver pour coudre ensemble. Elles veulent confectionner de petits coussins, des tortues et autres "doudous" pour les enfants malades. Autant de petites attentions qui seront remises à un hôpital, à la fin de l'année.

Marie-Ange fait remarquer que manier l'aiguille : « Cela fait travailler les doigts et les yeux - la tête aussi ». En l'occurrence, cela ouvre aussi le cœur aux autres !